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Mesdames et messieurs, je viens vous apprendre
Oh ! si ce n’est vrai, que l’on me pende !
Une nouvelle d’une grande portée.
Tant pis pour vous, si vous ne me croyez.
J’ai en effet ouï dire-ou chanter, quelle importance !
Que le magasin que depuis peu je fréquente
-Cette échoppe est, par ma foi influente
Qui vit le jour en mars, si mes souvenirs sont exacts
Cette échoppe nommée « Fabule »
Et tenue par une charmante Perdule
Vient de dépasser ses, tenez-vous bien, deux cents soixante-trois clients.
Cette épopée se déroula en quelques actes
Que je ne puis relater, ou j’y perdrais mes dents.
Je ne peux pour le moment
Ne remercier qu’une dénommée Sasma
Qui apporta bien plus que du soutien
Ainsi qu’une certaine Mathie
Qui Perdule bien fort encouragea
Ainsi que mes compagnons
Qui me conseillèrent cet endroit fabuleux
Tenu par une demoiselle au pointu menton
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Au commencement, Dieu créa le chat à son image.
Et bien entendu, il trouva que c'était bien.
Et c'était bien d'ailleurs.
Mais le chat était paresseux.
Il ne voulait rien faire.
Alors, plus tard, après quelques millénaires, Dieu créa l'homme.
Uniquement dans le but de servir le chat,
De lui servir d'esclave jusqu'à la fin des temps.
Au chat, il avait donné l'indolence et la lucidité;
À l'homme, il donna la névrose, le don du bricolage et la passion du travail.
L'homme s'en donna à cœur joie.
Au cours des siècles, il édifia toute une civilisation basée sur l'invention,
La production et la consommation intensive.
Civilisation qui n'avait en réalité qu'un seul but secret:
Offrir au chat le confort, le gîte et le couvert.
(Jacques Sternberg)
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Le chat et l’oiseau
Un village écoute désolé
Le chant d’un oiseau blessé
C’est le seul oiseau du village
Et c’est le seul chat du village
Qui l’a à moitié dévoré
Et l’oiseau cesse de chanter
Le chat cesse de ronronner
Et de se lécher le museau
Et le village fait à l’oiseau
De merveilleuses funérailles
Et le chat qui est invité
Marche derrière le petit cercueil de paille
Où l’oiseau mort est allongé
Porté par une petite fille
Qui n’arrête pas de pleurer.
Si j’avais su que cela te fasse tant de peine
Lui dit le chat
Je l’aurai mangé tout entier
Et puis je t’aurai raconté
Que je l’avais vu s’envoler
S’envoler jusqu’au bout du monde
Là-bas c’est tellement loin
Que jamais on n’en revient
Tu aurais eu moins de chagrin
Simplement de la tristesse et des regrets.
Il ne faut jamais faire les choses à moitié.
(Jacques PREVERT)C'est de l'humour noir à la Prévert.
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